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Les théories deviennent ainsi des instruments au lieu d’apporter aux énigmes des solutions sur lesquelles nous pouvons nous reposer. Nous ne nous adossons pas sur elles, nous avançons et, à l’occasion, elles nous permettent de transformer le monde.

Le pragmatisme. Un nouveau nom pour d’anciennes manières de penser (1911)

[LELIVRESCOLAIRE.FR] Dans cet ouvrage, James souhaite clarifier le concept de « vérité », qui est au cœur de la théorie pragmatiste. Il l’exprime de la façon suivante : « la vérité, concrètement considérée, est un attribut de nos croyances, et […] celles-ci sont des attitudes visant à des satisfactions. »

James renonce à la théorie de la vérité comme correspondance transcendantale entre les mots et les choses, en raison de la mystification que cette correspondance suppose. Il propose que la vérité soit fonction de l’utilité pratique, sans pour autant relativiser le concept de vérité. La vérité ne se conçoit pas indépendamment d’une idée en laquelle nous croyons.

L’idée de vérité se compose de quinze chapitres. James commence par reprendre les thèses principales du livre Le Pragmatisme : selon lui, c’est la vérité qui est le concept principal du pragmatisme et c’est pourquoi il y consacre un livre entier. Il cherche à expliquer sa définition de la vérité et à répondre aux objections qui lui ont été adressées, suite à la publication du Pragmatisme en 1907. Il conçoit, d’ailleurs, L’idée de vérité comme une suite de ce dernier (« A Sequel to Pragmatism »).

L’un des principaux arguments de James pour convaincre de la pertinence de la méthode pragmatique est que cette dernière est compatible avec notre intuition première. Les autres conceptions de la vérité commencent par contester l’expérience commune, pour bâtir des suppositions (ou mystifications). James, à l’inverse, propose de commencer par définir la vérité comme une propriété de nos idées, pour éviter les problèmes insolubles de la métaphysique, quant à la possibilité de faire correspondre des pensées à des choses. Chez James, il n’y a pas d’abîme entre le sujet et l’objet. L’expérience est continue.