1.1. Synopsis
Être à sa place semble être l’aspiration fondamentale qui conditionne notre joie de vivre. Ressentir dans son corps, dans sa psyché et dans sa vision du monde que les choses tombent juste est source de satisfaction et diminue la souffrance. La recherche active de cette adéquation entre notre vie intérieure et les phénomènes du monde extérieur pourrait-elle être le “sens de la Vie” (dixit Paul Diel) ?
Le problème est que, pour déterminer si nous sommes réellement à notre place (pour Montaigne : si nous vivons à propos) et nous sentir légitimes là où nous sommes, nous sommes juge et partie :
- pour identifier cette “place” ;
- pour évaluer si nous y sommes effectivement, sincèrement (Spinoza : avoir une idée vraie).
Comment nous débarrasser des œillères qui altèrent notre jugement dans ce cas ? Comment éviter de prétendre que notre monde individuel, nos vérités personnelles, sont la Vie elle-même ? Comment faire le départ entre nos désirs francs, univoques, et les besoins créés artificiellement ? Comment remonter à la racine de nos insatisfactions et retracer un chemin vers la Satisfaction et la Joie de vivre ?
Chapitre 1
La satisfaction,
où il est établi que le sentiment d’être à sa place procède d’activités satisfaisantes plutôt que d’un état de bonheur ou de jouissance statique
Illustrations
La drève du centenaire à Jenneret (BE) © Patrick Thonart